La Confirmation

Qu’est-ce que la confirmation?

Un sacrement

La confirmation est l’un des 7 sacrements de l’Église catholique. Chaque sacrement est un don de Dieu pour celui qui le reçoit. Il s’agit d’une rencontre personnelle, forte, avec le Christ.

Un peu de vocabulaire:
* Confirmand: celui qui va être confirmé, qui se prépare à recevoir le sacrement de la confirmation.
* Confirmé: celui qui est confirmé, qui a reçu le sacrement de la confirmation.
* Confirmateur: celui qui confirme = l’évêque ou son représentant.
* Les 7 sacrements: le baptême, la confirmation, l’eucharistie, la réconciliation ou confession ou encore pénitence, le mariage, l’ordination et l’onction des malades.

Le don de l’Esprit Saint

Dans ce sacrement, c’est le Christ lui-même qui offre au confirmand l’Esprit qu’il a promis à ses disciples: «Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous: l’Esprit de vérité» (Jean 14,16-17a).

En lien avec le baptême

Les sacrements de confirmation et du baptême sont intimement liés et forment un tout, l’un venant confirmer l’autre. Si la tradition les a distingués, c’est que chacun célèbre à sa manière une dimension fondamentale de l’expérience croyante : être chrétien et agir en chrétien.

Souvenons-nous: lors du baptême, le Christ lui-même plonge la personne dans sa mort et la fait renaître à une vie nouvelle, une vie constamment tournée vers l’Amour. La confirmation poursuit cette œuvre de transformation commencée chez le baptisé et complète en lui la ressemblance au Christ.

Membre de l’Église

Comme les Apôtres lors de la Pentecôte, en recevant l’Esprit Saint, le confirmand est à la fois profondément uni aux autres membres de l’Église et résolument tourné vers les autres. Le don de l’Esprit implique le confirmé dans la vie de l’Église, en particulier l’Église locale et diocésaine avec, à sa tête, l’évêque qui est le successeur des Apôtres: Dieu a besoin de chaque chrétien là où il est.

Personne ne reçoit la confirmation rien que pour soi-même, mais bien pour œuvrer à la croissance spirituelle des autres. Ce n’est qu’ainsi, en nous ouvrant et en sortant de nous-même pour aller à la rencontre de nos frères, que nous pouvons vraiment grandir, et pas seulement en avoir l’illusion.

Pape François

Quels sont les gestes, paroles et symboles de la confirmation?

Lors de la confirmation, différents gestes sont posés, différentes paroles prononcées et différents symboles utilisés. Ce sont des «signes» visibles de ce qui se passe de manière moins visible au cœur même du confirmand… Chacun des éléments du rite de la confirmation aide à en comprendre la signification profonde.

La plupart du temps, la célébration du sacrement de la confirmation se déroule dans le cadre d’une eucharistie. Jusqu’à l’homélie incluse, la célébration reprend le déroulement habituel d’une messe. Puis vient le rite propre au sacrement de la confirmation:

1. L’appel

L’évêque appelle par son prénom chaque confirmand qui se lève pour répondre «Me voici». C’est en toute liberté qu’une personne répond à l’appel de Dieu et reçoit le don qui lui est fait.

Cette première partie du rite nous le rappelle: l’Esprit de Dieu est incroyablement doux et bon. Il ne force personne, il ne s’impose pas. Il est plutôt comme quelqu’un qui invite: à mieux connaître Jésus, à prier, à converser avec Jésus, à être bon pour ceux qui nous entourent.

2. La profession de foi

Ensuite, l’évêque invite les confirmands, puis l’assemblée, à professer la foi de l’Église.

L’Esprit Saint continue dans la personne du confirmand ce qu’il a commencé lors de son baptême. Le mot «confirmation» vient du latin ‘firmare’, qui veut dire fortifier. L’Esprit Saint fortifie dans la foi. Il aide à connaître et reconnaître Dieu. Il donne la capacité d’être fidèle à la foi de l’Église et d’en témoigner.

3. L’imposition des mains

Puis, l’évêque et les autres prêtres présents imposent les mains sur l’ensemble des confirmands tout en disant une prière: pour chaque confirmand, ils demandent à Dieu le don de l’Esprit Saint en plénitude. Ce geste d’étendre les mains sur une personne, Jésus l’a fait de nombreuses fois pour bénir, envoyer en mission, donner l’Esprit, guérir, pardonner. Les prêtres le reproduisent très souvent pour montrer que c’est Dieu lui-même qui agit, qui bénit, transforme, envoie, aide…

4. La chrismation ou onction

Enfin, chaque confirmand s’avance près de l’évêque. Le parrain ou la marraine de confirmation se tient derrière son filleul et pose la main sur son épaule. C’est le moment de la chrismation ou onction: l’évêque marque du signe de la croix le front du confirmand avec une huile parfumée, le saint-chrême, en disant : «…, sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de Dieu». L’évêque ajoute une parole d’encouragement au confirmé, avec un geste d’amitié.
Le choix de l’huile parfumée, comme lors du baptême, n’est pas anodin: l’huile marque durablement le support sur lequel elle est appliquée (bois, pierre bleue, etc.). En effet, la confirmation est comme un sceau. Autrefois, on marquait d’un sceau à la cire rouge les lettres et documents importants. Le sceau est comme une marque extérieure indiquant la qualité de ce qui se trouve à l’intérieur. C’est la même chose pour la confirmation: la marque extérieure reçue par le confirmé est aussi présente à l’intérieur –dans son âme, dans sa manière d’agir. Le parfum de l’huile invite le confirmé à répandre autour de lui l’odeur agréable de la Bonne Nouvelle du Christ.

Après la chrismation, la messe reprend son cours.

Est-ce toujours l’évêque qui confirme?

Monseigneur Pierre Warin,
évêque du diocèse de Namur

Si le Baptême se vit à tout âge en paroisse, la Confirmation, elle, marque un lien plus fort avec l’Église au sens large, en la personne de l’évêque, successeur des Apôtres. C’est lui qui a reçu la mission de donner la confirmation.
Ainsi, tous les confirmands adultes reçoivent la Confirmation à la cathédrale lors de la vigile de Pentecôte.
Mais pour les jeunes, la célébration a lieu le plus souvent localement. Comme Mgr Warin ne peut se rendre partout, il délègue régulièrement des prêtres-confirmateurs qui marqueront dans leurs paroles ce lien à l’évêque et à l’Église diocésaine.

Qui entoure le confirmand?
Communauté, parrain, marraine: quel est le rôle de chacun?

La communauté assemblée autour du confirmand le porte dans la prière, rend grâce à Dieu et se réjouit avec lui du don gratuit que Dieu lui fait, de l’Esprit Saint qui va transformer son cœur et sa vie.

Le confirmand est particulièrement soutenu par son parrain ou sa marraine de confirmation: c’est un catholique, lui-même confirmé, qui aide son filleul à devenir un chrétien convaincu et convaincant. Le parrain et la marraine de baptême s’y sont aussi engagés. Ils peuvent donc également être parrain, marraine de confirmation. Mais le confirmand peut aussi choisir une autre personne.

Et après la confirmation?

La confirmation marque souvent la fin du parcours d’initiation du chrétien. Pourtant, tous les membres de la communauté locale sont invités à soutenir encore le confirmé: par la prière, par l’écoute, par la réponse à ses questions, par la vie fraternelle…

Ils l’inviteront à participer avec eux à la vie fraternelle et missionnaire: c’est en effet en passant du temps ensemble, en rendant service ensemble, en portant un même projet, que des liens humains et fraternels se tisseront peu à peu…

«En toi doit brûler ce que tu veux allumer dans les autres.»

Saint Augustin